Madam
- Opus
- 4 oct.
- 3 min de lecture
Parce que la jeune scène musicale toulousaine est foisonnante et qu’ellea besoin d’être soutenue, Boudu vous présente chaque mois, en partenariat avec Opus Musiques, un nouvel artiste. En octobre, Gabbie Burns, la chanteuse de Madam.
Elles débarquent sur scène comme on lâche une déflagration avec juste l’envie furieuse de faire vibrer la salle. MADAM s’est forgé une réputation là où tout commence vraiment : sur les planches, dans la moiteur des caves et des petites salles où l’on vient sans savoir, et d’où l’on repart lessivé, secoué, convaincu d’avoir assisté à quelque chose d’authentique. L’histoire, pourtant, n’avait rien d’évident. Au départ, il y a quatre musiciennes pressées de monter sur scène avant même d’avoir trouvé leurs marques. Si elles n’ont pas la prétention de révolutionner le rock, elles ont trouvé leur essence : le partage sans filtre, l’énergie sans compromis. Chaque concert est une transe, une communion où l’on crie, danse, rit et pleure à l’unisson. Leur premier album, Thanks for the Noise, est au diapason : une ode au vacarme, à la liberté, à ce besoin viscéral de recommencer, encore et encore, « jusqu’à en perdre le souffle, l’équilibre, la raison ».

Ce que tu ressens sur scène que tu ne ressens nulle part ailleurs ?
L’osmose. D’un coup tout est aligné, la sensation d’être au bon endroit, au bon moment, avec les bonnes personnes. C’est à dire nous trois, mais aussi les gens venus passer ce moment avec nous. On est tellement reconnaissantes de les voir chaque soir !
Le pire moment de votre carrière musicale ?
C’est quand on finit une tournée et qu’on met en pause les concerts pour préparer la suite. C’est ce que l’on s’apprête à faire et franchement, on n’a pas hâte ! On sait qu’il faut s’enfermer en studio de temps en temps mais on préfère largement s’enfermer dans le van !
Le meilleur ?
Difficile à dire. Il y a continuellement de nouvelles choses qui arrivent et qui nous mettent des étoiles dans les yeux. On s’apprête à faire l’Olympia, t’imagines ? En ce moment, on travaille sur l’une des plus belles choses qu’on aura créée ensemble.
L’artiste ou le titre qui incarne la grâce en musique ?
Je dirais Aurora, et plus précisément la session live de « The Seed » dans la forêt. Elle est aussi douce que puissante, on dirait une fée et une guerrière, elle a ce quelque chose qui prend les tripes.
Pourquoi la musique plutôt que ministre ou ethnologue ?
Ça a toujours été ça, même si longtemps j’ai pensé que c’était impossible. Puis un jour j’ai rencontré les filles, et on a décidé d’essayer de rendre ça réel. C’est la meilleure décision de ma vie !
Le meilleur concert que tu as vu cette année ?
Rilès au Rose Festival 2025 ! C’était incroyable, les titres s’enchainaient sans se ressembler, il chantait super bien tout en dansant avec un max d’intensité.
Ce que tu écoutes en boucle ?
On aime beaucoup de choses, on s’entend souvent sur les Hives ou Royal Republic. Mais la vérité, c’est que dans le van, on écoute surtout Affaires Sensibles sur France Inter !
Dans 10 ans, vous êtes où ?
En tournée, quelque part dans le monde, entre deux zéniths ! Faire des concerts c’est vraiment ce qu’on aime. Vu qu’on n’a pas de plan B, alors on suit le plan A !