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Quartier : Lafourguette

Parce qu’il y a une vie au-delà de l’hyper-centre, Boudu explore chaque mois un quartier de Toulouse, pour en extraire l’essentiel et le superflu. Lafourguette, à ne pas confondre avec La Faourette, est un petit quartier entouré par l’agitation de la rocade et du Mirail, où le temps semble s’être figé et où l’esprit village perdure.


Fresque réalisée par Nats Garu à Lafourguette - Photo : Orane Benoit
Fresque réalisée par Nats Garu à Lafourguette - Photo : Orane Benoit

C’est où ?

Au sud de Toulouse, entre rocade et Mirail.

Eglise Notre-Dame construite en 1853 à Lafourguette - Photo : Orane Benoit
Eglise Notre-Dame construite en 1853 à Lafourguette - Photo : Orane Benoit

L’église au milieu du village

En arrivant à Lafourguette, on pourrait croire que l’on a quitté Toulouse. Avec son bar PMU voisin d’un bureau de tabac et d’une pharmacie, la petite place en face de la mairie et un peu plus loin l’église Notre-Dame construite en 1853 et son cimetière, le quartier a des airs de village. « C’est un quartier empreint d’une histoire forte, où de nombreux séniors sont nés ici » raconte Alain, président de l’association des habitants, qui vit dans le quartier depuis 38 ans. L’association qui compte plus de 360 membres a pour objectif de défendre le cadre de vie et valoriser le quartier.


Didier, pharmacien à Lafourguette - Photo : Orane Benoit
Didier, pharmacien à Lafourguette - Photo : Orane Benoit

Apothicaire

En 1962, les grands-parents de Didier, pharmacien, se sont installés dans le quartier. La pharmacie, fondée dans les années 1930, a traversé les époques : d’abord reprise par le grand-père, puis par sa mère, avant que Didier ne prenne la relève. Son père tenait le laboratoire à côté. « Dans une entreprise familiale, on aide, on vient faire les inventaires… Ça ne me déplaisait pas. J’aimais le rapport aux patients. C’est toujours agréable et gratifiant de trouver des solutions à des problèmes », confie-t-il. Certains de ses clients, même s’ils ont quitté le quartier, n’hésitent pas à parcourir quelques kilomètres pour continuer à venir à sa pharmacie.


7_questions à Nina Ochoa, maire du quartier Lafourguette

Nina Ochoa, maire du quartier Lafourguette - Photo : Orane Benoit
Nina Ochoa, maire du quartier Lafourguette - Photo : Orane Benoit

L’esprit du quartier ?

Son esprit village et sa diversité.


Ses points forts ?

Ses nombreuses associations. Elles interviennent sur des sujets différents et font vivre le quartier et son histoire.


Un petit plaisir ?

Sur la partie Oncopole qui dépend de Lafourguette, je déjeune régulièrement à l’Entre Côtes et Vins avec les équipes administratives qui travaillent avec moi sur le quartier.


Un moment pour goûter au mieux l’ambiance du quartier ?

Lors de la course d’orientation de l’école élémentaire et maternelle Buffon dans le parc de Gironis. Il y a des familles et le personnel enseignant, ça représente bien la diversité et la joie de vivre de Lafourguette.


Un lieu ?

Le Téléo, particulièrement au lever du soleil, pour avoir un super point de vue sur le quartier et le sud-ouest toulousain.


Une couleur ?

Le vert, parce qu’il y a toute cette zone verte de l’Oncopole, pleine de petits espaces verts méconnus.


Un projet d’avenir ?

Le réaménagement du cœur de quartier. On a déjà commencé à créer des activités, des équipements publics, mais c’est le projet qui va redéfinir cet espace et permettre aux gens de se rencontrer et créer du lien.


Vous êtes la plus jeune maire de quartier de Toulouse. D’où vous est venue l’envie de vous engager ?

Je viens d’une famille d’immigrés espagnols, andalous du côté de mon père et du côté de ma mère du Pays Basque. J’ai toujours eu très envie de m’engager pour Toulouse, la ville qui nous a accueillis. Étant née à Toulouse et ayant grandi dans ce quartier, je suis perçue par les habitants comme une enfant du coin. C’est ici que j’ai pris ma première gamelle de rugby sur les terrains de sport de Gironis. J’ai vu le quartier évoluer au fil de ma propre évolution et je suis très contente d’avoir été nommée maire de ce quartier en 2020.



Eden Parc

Pour échapper aux nuisances de la ville et de la rocade, les habitants de Lafourguette profitent du parc Gironis et de son lac, le lieu idéal pour courir ou pique-niquer.


Résistants

En septembre 1944, ont été découvert à Bordelongue les corps de 28 résistants âgés de 10 à 53 ans fusillés par les Nazis à la prison Saint-Michel. Pour leur rendre hommage un monument a été installé à Lafourguette, visible depuis le périphérique qui l’entoure.


On the robe a gaine

Si vous êtes à la recherche d’une robe à paillettes pour un gala, d’un caftan ou d’une robe de mariée, faites un tour route de Seysses. Deux boutiques y proposent des modèles à louer ou à acheter. Et si la robe est un peu juste, un magasin de gaines se trouve juste entre les deux pour vous sauver la mise !

Matthias, Michel et Alain du TAC Rugby - Photo : Orane Benoit
Matthias, Michel et Alain du TAC Rugby - Photo : Orane Benoit

Grande famille

Le TAC, Toulouse Athletic Club, autrefois Toulouse Azote Club, fête cette année ses 80 ans. « À l’époque, tous ceux qui jouaient au TAC étaient des employés d’AZF » raconte Alain, ancien président du club, lui-même ancien ouvrier de l’usine. « Le club, c’est une vraie histoire de famille ! Au TAC, on a été très haut, on a été très bas, mais on n’a jamais mouru, comme on dit ! » ajoute Michel, l’ancien président arrivé au club en 1964. Matthias, l’actuel président confirme : « Dans ces petites structures, l’objectif, c’est de jouer avec les copains. Quand je suis arrivé au club, je pesais 180 kg… Personne ne m’a lâché, personne ne m’a jugé. C’est ça, l’esprit rugby. » Michel, qui évite de regarder les matchs parce qu’il les prend trop à cœur, souligne : « C’est quand même un sport qui permet aux gros, grands, petits ou maigres de jouer. » Pour Matthias, l’avenir du club repose sur le développement des sections féminines : « On sait que le rugby à XV est en déclin. Il est jugé moins spectaculaire que le rugby à 7 et peut sembler rustre ou dangereux pour les parents. Mais nous croyons fermement que les équipes féminines sont l’avenir. » Au TAC, elles sont déjà une trentaine.



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