Toulouse en 2035
- Jean Couderc, Stéphane Thépot et Axelle Szczygiel
- 31 oct.
- 17 min de lecture
Si s’essayer à l’anticipation, en matière journalistique, a toujours revêtu un caractère hasardeux, les évènements récents sont là pour nous rappeler à quel point l’exercice s’avère des plus périlleux. Que nos lecteurs se rassurent, personne, au sein de la rédaction ne lit dans le marc de café ou ne possède de boule de cristal. Mais s’il n’est pas question ici de prédire l’avenir, nous avons néanmoins cherché, dans ce dossier, à imaginer quel pourrait être le visage de Toulouse dans 10 ans. Avec le risque (probable) de nous tromper… ce qui nous conduit à vous remercier par avance pour votre indulgence !

Comment s’adaptera-t-on à une ville toujours plus chaude ?
Conformément aux projections de météo France, Toulouse s’approchera progressivement du climat de Constantine en Algérie ou de la région du Péloponnèse en Grèce. La métropole, parmi les plus exposées aux canicules, devra poursuivre ses projets visant à faire reculer le bitume. Des efforts auront sans doute déjà porté sur les zones les plus étouffantes de la ville comme le Busca ou Saint-Cyprien, à grands renforts de végétalisation et d’ombrières. L’installation de fontaines et la création d’espaces frais près des établissements accueillant des publics sensibles (écoles, EHPAD, hôpitaux), participeront à l’amélioration du confort thermique dans l’ensemble de la ville. Les cours d’école « oasis » pourraient être ouvertes à tous, en-dehors des horaires de classe. Les Toulousains auront probablement changé durablement leurs habitudes professionnelles : durant la saison chaude, la journée commencera entre 7h et 7h30 et se terminera avant 16h30. Les travaux en plein air seront quant à eux suspendus en cas d’alerte rouge. La nuit, dans certains quartiers, on commencera à respirer un peu mieux : à proximité immédiate du Grand Parc Garonne, premier grand îlot de fraîcheur de la Ville rose, les températures nocturnes en plein été se rapprocheront de celles de la campagne. Les quatre autres grands parcs annoncés en 2022 verront progressivement le jour dans l’agglomération, constituant autant de nouveaux grands îlots de fraîcheur.
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