À Toulouse, ancienne cité rock aujourd’hui adoratrice obséquieuse du hip-hop druckerisé, le rock est plus que jamais minoritaire, transgressif et décadent. Constat déchirant dont la vertu première est de donner envie de participer à la 14e édition de La Semaine du Rock en affichant un air supérieur de happy few, et en secouant la tête en mesure comme un cocker ornemental sur une plage arrière de R16. Mine de rien, La Semaine du Rock, festival toulousain historique né au début du xxie siècle de la passion de quelques groupes en mal de visibilité, constitue un excellent indicateur de la santé de la scène locale. Et cette année, elle pète la forme, tirée vers le haut par quelques formations habiles, ultra vintages et férocement contemporaines, au premier rang desquelles I Me Mine. Si leur nom vous évoque davantage une chanson des Beatles que l’anagramme d’Eminem avec un i en rab, c’est que vous êtes la cible parfaite de ces trois jeunes Toulousains. Leur premier album, sorti en 2012, regorgeait déjà de pépites rock britannisantes, comme My Precious, dont le riff de basse a d’incroyables vertus euphorisantes. Leur deuxième album, dont le premier extrait circule sur le net, présente, lui, quelques enrichissements électro engageants. Sa sortie est prévue le 30 mars, quelques jours à peine après la prestation acoustique du groupe dans une parenthèse acoustique organisée à la Sainte-Dynamo par le webzine Opus. Certainement les meilleures conditions pour découvrir ce groupe dont l’énergie ne se propage jamais aussi généreusement que lorsque la prise est débranchée
La Semaine du Rock – Les Parenthèses Acoustiques #3 – I Me Mine et Do You Want Some, le 25 mars à 17h à la Sainte-Dynamo
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