Dans une France où seuls 51% des 18-24 se disent très attachés à la démocratie, et où 64% ne savent pas se situer sur l’échelle gauche-droite (Enquête Institut Montaigne - février 2022), l’idée de se lever la peau pour coller des affiches et défendre un candidat n’est plus une évidence. Certains se sont pourtant lancés dans la campagne présidentielle. Ils existent. Boudu les a rencontrés.
« Militer c’est stimulant, sauf quand tu te fais tabasser »
Une terrasse typique de l’hypercentre toulousain. Bout de bitume emboucané borné par trois pots de fleurs malades. On est loin du Saint-Trop’ natal de Jules Turin. Il apparait pourtant dans ce décor comme un poisson dans l’eau. C’est qu’il l’aime, cette ville. Pas pour ses briques, mais pour son militantisme viscéral : « Chez moi, si t’as le malheur de coller un sticker dans la rue, on te tombe dessus. À Toulouse, tracts, débats, stickers, c’est tous les jours ! » s’embrase-t-il. Il assure aimer débattre avec de jeunes militants comme lui, peu importe leur bord. Sa seule limite : les baffes. « Militer c’est stimulant… sauf quand tu te fais tabasser. » Il raconte une agression au Mirail, et ce jeune de Génération Z rentré avec des sutures. On lui demande s’il s’attendait à être reçu avec des fleurs à la fac du Mirail, il sourit : « Il y a là-bas des étudiants qui pensent comme nous mais n’osent pas le dire. Je les comprends. Si j’étudiais au Mirail, je ne dirais pas que je suis de droite. » S’il soutient “Z”, c’est qu’il aimerait « que les immigrés d’aujourd’hui s’assimilent comme ses aïeux hier, italiens d’un côté, allemands de l’autre: noms francisés, prénoms français, langue française à la maison et abandon des codes et coutumes d’origine. » Dans sa famille, la politique est partout. Un arrière grand-père communiste militant. Des grands-parents colleurs d’affiches pour le FN. Et lui, donc, qui prend parti pour Zemmour, ce candidat dont son grand-père avait tous les livres, et qu’il adorait, ado, regarder à la télé le samedi soir, dans l’émission de Ruquier.
Pourquoi Zemmour ?
Parce qu’il peut sauver la France et qu’il n’est pas du sérail politique.
La première mesure que vous attendez ?
Un référendum sur l’immigration.
Avec quel candidat, excepté le vôtre, passeriez-vous une soirée étudiante ?
Jean Lassale. D’ailleurs, c’est déjà fait. On a bu des coups avec lui place Saint-Pierre en octobre.
« Le capitalisme bride le potentiel de l'humanité »
Depuis 7 ans qu’il milite à LO, Joachim Crevat attend la révolution qui abolira ce
capitalisme qui « bride le potentiel de l’humanité entière ». Aux racines de l’engagement de cet étudiant en chimie, les manifs contre la loi Travail El Khomri. Écoeuré par « le mépris et l’humiliation dont les patrons, les politiciens, et la police font toujours preuve envers ceux qui font fonctionner la société », il rejoint LO. Là, il laisse croître ses aspirations révolutionnaires et son rêve d’une « autre perspective politique ». Manifs,
piquets de grève avec les ouvriers, il est de tous les événements de nature à donner le pouvoir aux travailleurs. « Ils ne pourront pas s’économiser un combat ; ils doivent absolument s’émanciper pour lutter contre le capitalisme. »
Votre première mesure si vous étiez élu président ?
L’abolition du secret des affaires.
Envisagez-vous une carrière politique ?
Pour faire une carrière politique, Lutte Ouvrière n’est pas le bon choix.
Avec quel candidat, excepté le vôtre, passeriez-vous volontiers une soirée ?
Philippe Poutou ! On a de vraies divergences politiques, mais ça reste une candidature révolutionnaire. On aurait des choses à se dire !
« Je me suis présenté pour le délire »
Devenir militant sans connaître véritablement son parti ? Le jeune columérin Abderrahim
Choumi l’a fait. L’essentiel pour lui n’est pas l’étiquette mais les rencontres et la volonté de changer les choses. Déscolarisé après une seconde professionnelle en Système Numériques, il enchaîne à 14 ans deux mandats au Conseil Municipal des Jeunes de la ville de Colomiers : « Je me suis présenté pour le délire. Je n’aurais jamais pensé être élu ! » Dès les premières assemblées, il se sent comme investi d’une mission : « Quand une personne, quelle que soit son origine, ses horizons, repart avec le sourire d’un évènement qu’on organise, on se sent utile ». Ouverture d’esprit qui tranche un peu avec son creuset familial : « Je suis issu d’une famille arabe musulmane. C’est cliché de dire ça, mais chez nous, c’est plutôt fermé d’esprit ». Les années de stream Twitch de ce passionné de jeux-vidéos l’ont conduit à se faire porte-parole de ses camarades, et ont très vite attiré l’attention d’élus locaux : « J’ai été repéré par les élus PS de ma ville. J’ai
appris à les connaître. Commencé à les côtoyer. » À 19 ans, il entre donc au PS par la force des choses, et du fait de la confiance qui règne entre les élus et lui : « Je ne vais pas être hypocrite, ce sont mes rencontres qui m’ont amené à rejoindre le PS, pas le programme. » Il n’en demeure pas moins persuadé qu’il y est à sa place aujourd’hui : « Si le PS n’était pas en phase avec mes convictions, je n’aurais pas hésité à le quitter. »
Votre définition du militantisme ?
Être militant c’est dans la tête. Les actes passent après.
La première mesure que vous attendez ?
Le vote obligatoire pour tous. Votez !
Pourquoi Hidalgo ?
C’est la moins ridicule. Celle qui représente le mieux la République.
« L’écologie ne peut être que de gauche »
Aux doutes de sa génération qui tourne le dos aux partis traditionnels, lassée par « les promesses non tenues et la confiance rompue », Yohann Daffos Monge répond par une foi inébranlable dans la politique : « Je garde en moi une grande part d’idéalisme » confesse cet étudiant en droit. Il ne jette pour autant pas la pierre aux gens de son âge, « capables de se mobiliser lors des marches pour le climat, mais difficiles à sensibiliser à un projet de société global. » Le doute, d’ailleurs atteint tout autant les plus âgés. Son propre père a lui-même jeté l’éponge : « Il est de ces nombreux déçus de la politique. » Entre ce père démobilisé et des jeunes blasés, il a trouvé à 19 ans des raisons d’y croire auprès du mouvement Génération.s : « Je me suis tout de suite reconnu dans leur discours, leur volonté de donner de l’espoir et de refonder la gauche. » Refondation qui passe selon lui par l’écologie. D’où son soutien cette année à Yannick Jadot, candidat
dont il arbore fièrement un pin’s : « L’écologie ne peut être que de gauche. Elle ne peut pas aller sans justice sociale » justifie-t-il.
Votre première mesure si vous étiez élu président ?
Le revenu universel d'existence.
Votre définition du militantisme ?
Prendre du plaisir en défendant une cause qui nous transcende.
Avec quel candidat, excepté le vôtre, passeriez-vous volontiers une soirée ?
Jean-Luc Mélenchon. Il a une tonne de savoir. Avec lui, on ne risque pas de s’ennuyer.
« Ça ne m’intéresse pas de me battre pour moi-même »
Tout juste trentenaire, Johanna Roquet se définit comme novice en matière
de militantisme. Sur le plan des idées en revanche, son amour de la politique est ancien. Elle se souvient avoir exprimé très tôt ses convictions : « Enfant, j’étais sensible aux injustices, en particulier celles subies par les femmes. Les hommes qui jouent à la belote pendant que les femmes font la vaisselle, ça n’est jamais vraiment passé ! » En arrivant à Toulouse à l’Université Paul-Sabatier pour y occuper le poste de chargée de la valorisation, elle découvre « la déconstruction du service public, et l’organisation de sa
précarisation ». Lassée de rentrer de la fac en râlant, elle décide « de s’y mettre » en participant en 2019 aux universités d’été d’EELV. Elle est emballée par le projet de société des écologistes et la force du collectif : « Ça ne m’intéresse pas de me battre
pour moi-même. Chez EELV, je suis prête à défendre toutes les idées. Parce que je fais confiance. C’est un parti dans lequel on se respecte, même si on n’est pas d’accord. » Après avoir longtemps été abstentionniste, Johanna Roquet s’est ainsi muée en promotrice des partis, et promet de voter le 10 juin.
Votre définition du militantisme ?
Défendre des causes qui nous dépassent, s’oublier un peu.
Pourquoi Jadot ?
Parce qu’il n’est pas dans une posture intello, défaut récurrent des écolos.
Avec quel candidat, excepté le vôtre, passeriez-vous volontiers une soirée ?
Philippe Poutou. Il a quand même vécu des luttes très fortes.
« Samedi, j’ai convaincu un ami »
Depuis qu’il soutient Lassalle, Antoine Baux se fait chambrer. À la fac, on le raille. À l’Uni,
on se fout de lui : « On me dit qu’il ne sera jamais élu. Et alors ? On fait quoi ? On vote Macron et c’est plié ? ». Dans le cercle d’amis de ce Lotois venu étudier à Toulouse, on réduit généralement Lassalle à ce rural à la face plissée qui bat des records de vues avec ses interventions lunaires à l’Assemblée. Sa grève de la faim, son programme et tout le reste, ça ne leur dit rien. Antoine Baux trouve ça d’autant plus injuste qu’il estime son candidat plus sérieux, pertinent et solide que jamais. Le traitement médiatique défavorable de cette « campagne de merde » comme la qualifie Lassalle lui-même, l’agace. Il s’est forgé pour sa part un avis en écoutant le projet : « En octobre, il a donné une conférence à la fac. Propos remarquables, idées claires, projet excellent. C’est dommage que les médias n’aient gardé de cette journée que les verres qu’il a bus Chez Tonton avec les étudiants. Ils auraient mieux fait de l’écouter. Moi, après le débat, je suis allé le voir. Je lui ai offert mon aide. Je n’ai pas grand-chose à donner. De l’énergie, et un
peu de temps. » C’est qu’Antoine Baux n’est pas du genre à flinguer son année de droit pour une campagne. « J’ai des copains qui ont sacrifié un semestre entier pour les élections du Crous. Pas moi. » Les tractages passent donc après les études : « À Toulouse, on n’est que deux à tracter pour Lassalle. C’est limite. De toutes façons j’ai horreur de ça. Ce qui me plaît, c’est les idées. Pas plus tard que samedi, j’ai convaincu un ami de voter Lassalle. »
Pourquoi Lassalle ?
Parce qu’il remettra de la confiance et décontraction entre les Français et le pouvoir. Parce qu’en portant un gilet jaune à l’Assemblée, il a fait remonter la parole des oubliés de la société. Parce qu’il est tout simplement humain.
La première mesure que vous attendez ?
La suppression de la loi NOTRe, qui a détruit la cohérence des identités régionales du pays.
Avec quel candidat, excepté le vôtre, passeriez-vous volontiers une soirée ?
Macron. Il est jeune. Il a un certain dynamisme. Pourquoi pas ?
« Au RN, c'est le même côté social qu’à gauche »
Il a grandi dans les Landes, dans une famille juive très marquée à gauche et un environnement scolaire qui l’était tout autant. Thomas Barkats s’est engagé jeune dans des partis et associations de gauche. En arrivant à Toulouse, changement de décor : « Je me suis installé dans un quartier populaire. Dans le bus, personne ne parlait français. 90 % des femmes étaient voilées. J’avais la sensation d'être à l'étranger. » La perspective de voir le pays tout entier disparaître au profit d’un autre le mène au RN, où il retrouve certains codes de la gauche qu’il vient de quitter : « On retrouve au RN le même côté
social qu’à gauche, même si je suis devenu plus conservateur, libéral et traditionnel sur certains points ! ». En voyageant d’un bout à l’autre de l’échiquier politique, il n’a rien perdu de son goût du combat militant. À droite comme à gauche, le collectif demeure pour lui le moyen le plus efficace d’affûter et défendre ses idées. Le tout, désormais, au service de sa candidate, Marine Le Pen, dont il admire la « sagesse qui transparaît » : « Elle a la stature pour la présidence. Bien plus que les autres candidats. »
Votre première mesure si vous étiez élu président ?
Un référendum sur l’immigration.
Où serez-vous dans dix ans ?
Pas en France si on perd le combat sociétal et civilisationnel.
Avec quel candidat, excepté le vôtre, passeriez-vous volontiers une soirée ?
Jean Lassalle. Il a l’air de s’y connaître dans le domaine de la fête.
« Les Jam ont allumé en moi la flamme de la politique »
Il est arrivé à Macron par Moudenc. Un soir de 2020, alors que ce Blagnacais étudiant en économie milite au sein du groupe Les Jeunes avec Toulouse (soutien du maire sortant pour les municipales), il participe à un afterwork organisé par de jeunes macronistes. Il est emporté par l’enthousiasme ambiant : « Ils ont allumé en moi la flamme de la politique
nationale, alors que je ne pensais qu’à la vie locale. Je me suis assis à leur table à 22H. Le lendemain à 7H, je tractais avec eux. » La décision est moins soudaine qu’il n'y paraît. Il y a longtemps que le macronisme infuse en lui. Sa famille est très portée sur la politique.
Mère airbusienne, père entrepreneur. Premiers émois électoraux à 7 ans devant la télé le soir de l’élection de Sarkozy. Après le bac décroché à 16 ans, il se forge des convictions libérales, progressistes et trans-partisanes. « J’ai toujours regardé les débats à la télé.
J’aimais trouver les bonnes idées chez les uns et les autres, sans distinction de partis. » La pensée de Macron l’inspire dès le passage du young leader à Bercy. À l’époque il était encore ado, mais désormais il est plein d’allant, « heureux de s’engager pour le pays. » Doublement engagé, même, puisque son nom figure sur la liste des Jeunes avec Macron
(Jam) et sur celle de LaREM : « C’est intéressant d’avoir un pied dans les deux groupes parce qu’il existe des divergences. Aux Jam, on est pour la dépénalisation du cannabis. Pas chez LaREM. »
Pourquoi Macron ?
Parce qu’il a bouleversé l’échiquier politique et dépassé pour rassembler.
La première mesure que vous attendez ?
La réforme des retraites. Il faut changer les choses en profondeur, et de l’intérieur.
Avec quel candidat, excepté le vôtre, passeriez-vous une soirée ?
Fabien Roussel. Il apporte un souffle nouveau à la gauche républicaine et laïque. C’est un personnage intriguant.
« La politique, ce n’est pas juste des vieux mecs de 50 ans qui parlent d’islam à la télé »
Comme sa mère était prof des écoles, les débats familiaux sur la politique en général et
l’Éducation nationale en particulier, étaient légion. Maïlys Baron a pourtant attendu de quitter son petit village de Vendée pour s’engager en politique en arrivant au lycée. Une fois en ville, elle est emportée par l’énergie des manifestations auxquelles elle participe : « Marche pour le climat, gilets jaunes, élections européennes, le contexte était propice à l’engagement ! D’ailleurs, c’est comme ça qu’une bonne partie de ma génération est entrée en politique. » Elle franchit le pas lors des élections européennes. En guise de déclic, un discours de Martine Aubry dans lequel elle dit se reconnaître. Elle rejoint les Jeunes Insoumis·es. Aujourd'hui étudiante en licence Histoire bilingue Espagnol à Toulouse, engagée au syndicat de l'Union des Étudiant·e·s de Toulouse et toujours militante, elle observe une « fracture entre les jeunes et la politique politicienne », et espère, avec les propositions de L’avenir en commun, leur démontrer que la politique ce n’est pas « juste des vieux mecs de 50 ans qui parlent d’Islam à la télé. »
Première mesure si vous étiez élue présidente ?
L’allocation d’autonomie pour tous les jeunes de 1063€ par mois.
Où serez-vous dans dix ans ?
Si le monde n’a pas encore explosé, j’aurais fini mes études. J’espère travailler dans l’humanitaire ou le journalisme.
Pourquoi Mélenchon ?
Il a le programme le plus complet et le plus réaliste.
« Je ne pourrais plus me passer de militer »
La politique, dans son enfance gersoise, se résumait à la télé allumée à 20H par ses parents. Depuis, Sophie (qui ne souhaite pas donner son patronyme) poussée par ses idées féministes et convaincue par le discours de Philippe Poutou lors de la dernière élection présidentielle a rejoint le Nouveau Parti Anticapitaliste sous la bannière duquel elle a participé aux municipales 2020. À l’Université du Mirail, où elle étudie en troisième année de sociologie, elle se rapproche des sympathisants du parti, intègre l’Union des Étudiant·e·s de Toulouse et développe une passion militante : « Aujourd’hui, je ne pourrais pas m’en passer. Je suis révoltée par la société actuelle, notamment par les violences faites aux femmes, les inégalités… »
Votre première mesure si vous étiez élue présidente ?
La régularisation de tous les sans-papiers.
Pourquoi Philippe Poutou ?
Parce que ce n’est pas lui, c’est nous. Nous avons décidé tous ensemble quels étaient les axes de campagne à mettre en avant et c’est Philippe Poutou que l’on a choisi pour porter le fardeau d’être candidat.
Avec quel candidat, excepté le vôtre, passeriez-vous volontiers une soirée ?
Nathalie Arthaud, parce que c’est quelqu’un de normal et avec qui ça doit être facile de discuter.
« Je veux me construire une vraie armure avant de monter sur le ring »
Passer le cap d’adhérant à militant, il n’y a qu’un pas que Sébastien Canovas n’a pas hésité à franchir, d’abord en s’encartant chez Les Républicains lors de la présidentielle de 2017 puis en décidant de s’impliquer dans la campagne des législatives. C’est là qu’il rencontre Bertrand Serp, élu LR à la mairie de Toulouse, qui lui donne le courage qui lui manquait pour se lancer. « On s’engage pour des idées, mais aussi pour des personnes qui incarnent des valeurs », explique ce jeune actif au service juridique de Toulouse Métropole Habitat, qui s’apprête à passer le barreau. De fil en aiguille, il prend goût au militantisme et se livre aux actions de base. Expérience qu’il juge, avec le recul, très formatrice : « Il faut avoir travaillé pour savoir de quoi on parle ». En avril 2021, il présente sa candidature à la présidence nationale des jeunes de son parti, mais loupe la marche. Il n'exclut pas pour autan de se lancer définitivement en politique. Avant de se jeter à l’eau, il compte sur son futur métier d’avocat pour acquérir une légitimité et se forger une expertise : « J’aimerais me construire une vraie armure avant de monter sur le ring ».
Votre première mesure si vous étiez élu président ?
Donner aux jeunes les mêmes chances pour réussir, à l’université comme au travail.
Pourquoi une carrière en politique ?
Pour apporter quelque chose aux autres.
Avec quel candidat, excepté le vôtre, passeriez-vous une soirée étudiante ?
Emmanuel Macron, pour comprendre ce qui l’anime.
« Les jeunes sont la solution »
C' est au lycée que Bastien Bonnargent se rapproche des Jeunes Communistes. Par atavisme peut-être, (ses parents étaient encartés au PC), par manque de choix, sans doute (c’est alors le seul mouvement politique de jeunes dans son lycée à Tarbes). En 2014, il plonge dans le grand bain du militantisme. Il y nage encore aujourd’hui quand son master en histoire contemporaine et son job à la Bibliothèque d’Études Méridionales lui en laissent le temps : « S’il faut que je me lève 1h plus tôt pour distribuer des tracts, je le fais ! » Lui qui tracte deux à trois fois par semaine et en ferait davantage s’il le pouvait, se désole et s’inquiète du renoncement des jeunes face à la politique : « Certains n’ont même pas fini le lycée qu’ils renoncent déjà à leurs rêves. Pourtant les jeunes sont la solution. Il faut faire en sorte qu’ils s’engagent en politique. »
Premier acte militant ?
Adhérer à une structure collective dans laquelle on réfléchit, on débat et on analyse.
Pourquoi Fabien Roussel ?
Parce que dans son programme les jeunes ne sont pas vus comme un problème mais comme une solution à la crise démocratique, politique, économique, sociale et climatique.
Avec quel candidat, excepté le vôtre, passeriez-vous volontiers une soirée ?
Emmanuel Macron. Vu que nos projets sont diamétralement opposés, on pourra discuter jusqu’au bout de la nuit. De là à passer un super moment de fête avec lui…
Malgré nos recherches et notre insistance, nous n’avons trouvé aucun jeune militant
local engagé auprès de Nicolas Dupont- Aignan. De l’aveu même de la direction départementale du parti Debout la France, il n’y en a pas. Conséquence, sans doute, de la tribune publiée en octobre, dans laquelle la direction et une partie du bureau national de Debout Les Jeunes a annoncé son ralliement à Éric Zemmour.
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