À sa création, le Marathon des mots était un festival de comédiens connus bouquinant à haute voix des textes littéraires qu’ils aimaient, devant un public plus amateur de comédiens connus que de textes littéraires. L’avantage c’est qu’on pouvait en résumer facilement le concept. L’inconvénient c’est qu’on y baillait beaucoup. Aujourd’hui, le Marathon des mots est difficile à définir mais rarement ennuyeux. Disons qu’il s’agit d’un festival de débats fondé sur le texte lu à haute voix, dont le moteur est la littérature, et le carburant l’actualité. « En arrivant à Toulouse, reconnaît Serge Roué, le directeur du festival, j’ai été frappé de voir à quel point le débat était partout dans la ville. Le Marathon des mots a fait sienne cette idée de débat permanent, pour coller aux aspirations du public toulousain. » Chaque année, Serge Roué et Dalia Hassan, qui codirigent le Marathon depuis 2008, puisent leur thématique dans l’actualité. Cette année, ce sera le Mexique (au pied du mur) et les Caraïbes (au bord de l’eau), régions du monde où la littérature est effervescente, le mystère partout présent, les écrivains souvent francophiles et l’imaginaire sans limite. Le plus difficile sera de trier dans la programmation pléthorique superposant stars du livre, figures émergentes, performances et rencontres avec les écrivains.
Du 22 au 25 juin – lemarathondesmots.com Nouveauté 2017 : rencontres avec les écrivains dans la cour du musée du Vieux Toulouse, rue du May.