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BOUDU

Cinq questions à Alain Gabrieli

Dernière mise à jour : 19 janv.

Des ateliers visant à rapprocher des jeunes avec handicap ou sans handicap : c’est l’expérimentation qu’a menée le conseil départemental de la Haute-Garonne et qui a inspiré la BD Atypiques  qui sera distribuée aux collégiens du département.




Quel était l’objectif de cette expérimentation ? L’objectif était de mettre en relation des enfants et des ados sans handicap avec des jeunes en situation de handicap au cours d’ateliers-photo. Je ne vous cache pas qu’au début j’étais assez sceptique, notamment sur la motivation des jeunes au profil classique à venir rencontrer des enfants dont certains présentaient un handicap mental lourd. Mais j’ai été scotché du résultat ! Pour moi, la clé de l’inclusion réside dans la sensibilisation des plus jeunes : ce sont eux qui peuvent faire changer les choses.


Comment se sont déroulés les ateliers ? Sur 4 séances, un groupe d’enfants de 6-11 ans et un groupe d’ados de 12-15 ans se sont retrouvés, encadrés par des animateurs. Nous avons fait appel au cabinet de design social Les Bolders, qui a imaginé les meilleures façons pour les enfants de rentrer en lien en s’appuyant notamment sur des pictogrammes visuels issus des méthodes de communication alternative améliorée.


La suite de cette expérience ? Dupliquer les méthodes de cet atelier à l’échelle nationale avec l’objectif que des associations qui ne viennent pas forcément du monde du handicap puissent s’en emparer. Une BD a été réalisée sur cette expérience par un dessinateur qui a assisté aux ateliers. Elle sera présentée et distribuée aux collégiens.


Pourquoi employer le terme « atypique » ? Concernant le handicap, je préfère employer le terme atypique, plutôt que celui de différent, qui se réfère à une norme. J’aime bien parler de personnes à particularités également.


La priorité pour l’inclusion ? Je suis moi-même enseignant et, dans ma carrière j’ai vu trop de jeunes, porteurs de handicap rester tout seuls à la récré. Pour favoriser l’inclusion, il faudrait un grand plan national pour booster la formation et l’accompagnement des équipes pédagogiques dans les établissements scolaires : on est très en retard en France ! De mon côté, je n’ai pas eu la chance de vivre l’inclusion à l’école  je l’ai connue plus tard, à la fac, avec le club de rugby. Les copains mettaient mon fauteuil dans le bus et c’était parti pour les matchs et la troisième mi-temps : des souvenirs incroyables !



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