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Quartier : Le Busca

Parce qu’il y a une vie au-delà de l’hyper-centre, Boudu explore chaque mois un quartier de Toulouse, pour en extraire l’essentiel et le superflu.


C’est où ?

Au sud-est du centre-ville, entre le Jardin des Plantes et le canal du Midi. La quartier doit son nom à la famille de Busca, qui y possédait des terres au XVIIe siècle.


Jardin des Plantes - © Rémi Benoit
Jardin des Plantes - © Rémi Benoit

Le Central Park de la pink city     

C’est LE spot familial à Toulouse : aire de jeux, manèges, gourmandises et écureuils dans les arbres. Traversé par un ruisseau, le Jardin des Plantes mène à sa célèbre cascade et son banc #aesthetic, prisé pour les photos. Créé en 1794 pour les étudiants en médecine, il a troqué son rôle botanique pour devenir le QG des révisions dès les beaux jours. Véritable poumon vert du Busca, il reste une fierté toulousaine et un incontournable pour une parenthèse nature en ville.



©DR
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Des perruches aux Roucools    

Il y a un siècle, les frères Bastide installaient au 19 avenue Frizac le plus grand élevage mondial d’inséparables, ces perruches vertes et jaunes connues pour se rester fidèles toute la vie. En 1954, la famille céda le site à la ville pour agrandir l’école Jean-Jaurès. Aujourd’hui, les perruches ont laissé place aux cartes Pokémon.



© Rémi Benoit
© Rémi Benoit

Merci, Markus     

Avec sa tourelle et son toit en poivrière, elle semble tout droit sortie d’un conte de fées. Pourtant, son histoire est tragique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la villa abrita Markus Heineken, résistant allemand, qui fabriquait de faux papiers pour sauver des familles juives. Trahi, il est assassiné par la Gestapo le 10 mars 1944. Aujourd’hui, une plaque au 45 allée des Demoiselles rappelle son combat.



Place du Busca - © Rémi Benoit
Place du Busca - © Rémi Benoit

Capitole made in Busca 

Comment parler du Busca sans évoquer sa place éponyme ? Elle occupe une place spéciale dans le cœur de ses habitants. On y vient rouspéter de la météo, échanger les secrets du voisinage ou savourer un café en terrasse. C’est un peu la place du Capitole du Busca, mais sans la mairie et sans le Coca à 5€.





Les cales du Radoub - © Rémi Benoit
Les cales du Radoub - © Rémi Benoit

Escale obligatoire !

Classées au patrimoine mondial de l’Unesco et monuments historiques, les cales du Radoub, qui en langage naval signifie réparation de bateaux, sont l’un des trésors du Busca. Raccordées au canal du Midi et aux abords du Pont des Demoiselles, elles accueillent de 15 à 20 bateaux et péniches qui viennent y faire peau neuve chaque année auprès des Voies Navigables France.





Le musée départemental de la Résistance - © Rémi Benoit
Le musée départemental de la Résistance - © Rémi Benoit

Cultivé ?    

1, 2, 3, 4… Musées. Le Busca c’est the place to be pour s’enrichir et se la péter en société sans consulter ChatGPT. Entre le Quai des Savoirs, le muséum d’histoire naturelle, le musée Georges-Labit et le musée départemental de la Résistance et de la Déportation, il y a de quoi faire. Et avec un peu de chance, on vous prendra pour l’Émilien des Douze Coups de Midi de la bande.



Fred et Pierre - © Les Filoches
Fred et Pierre - © Les Filoches

Copain comme cochons

C’est l’histoire de Fred et Pierre, deux copains qui se sont rencontrés entre deux carcasses dans une boucherie de Saint-Cyp’. Liés comme une côte à son os et toujours partants pour mijoter de nouveaux projets, ils décident, il y a deux ans, de s’associer et de lancer Les Filoches, un fast-food bien de chez nous, qui ne jure que par la viande française. Ici, pas de steak haché façon USA, mais du bœuf effiloché mijoté à la manière d’un bon vieux bœuf bourguignon. Résultat : une clientèle fidèle, presque de la famille. « Nos clients sont fidèles, on voit même leurs enfants grandir et des bébés naître, c’est sûr qu’ils ont un peu de notre ADN dans le sang », sourit Fred.




© Dubliners
© Dubliners

L’Irlande sans passeport

Le Dubliners est l’antre de la culture irlandaise à Toulouse. Ambiance survoltée, musique celtique entraînante et pintes qui défilent. Les 15 tireuses du plus ancien pub irlandais de la ville vous proposent des brunes, des blondes et des ambrées. Un choix qui pourrait vous faire perdre la tête, mais pas la vôtre, promis ! Ici, on trinque en gaélique (ou presque).Et si vous apercevez un Leprechaun, c’est qu’il est temps de se mettre à l’eau.


Les Demoiselles de Toulouse

Elle s’étend sur 721 mètres, l’Allée des Demoiselles traverse le quartier du Busca en son long. Concernant ses demoiselles, la tradition populaire raconte qu’elles étaient des prostituées qui rencontraient les ouvriers du Canal du Midi, lors de sa construction. Hasard ou non, la rue Monplaisir se trouve très proche de l’Allée des Demoiselles. Tiens donc…




© DR
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Do you get a déjà vu ?

Tous les musées regorgent de trésors, mais seul le musée Georges-Labit peut se vanter d’abriter un masque japonais qui ressemble… à Jacques Chirac ! Ou plutôt à sa marionnette des Guignols. Une ressemblance si frappante qu’elle avait fait le buzz à l’époque. Le fameux masque a même pris la route pour Paris, en direction de l’Élysée… enfin presque ! Il s’est arrêté au musée du Quai Branly pour une exposition dédiée à l’ancien président. Bernadette Chirac elle-même, lors d’une visite, aurait confié en le voyant : « C’est tout à fait lui ! »


© DR
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Le coup de crayon    

Passée par les Beaux-Arts de Toulouse, Marily, alias Magda Belove, n’a jamais quitté son crayon. Aujourd’hui, elle partage son savoir avec enthousiasme dans son atelier du Busca, où chaque année, une soixantaine d’élèves viennent perfectionner leur technique et réveiller le Picasso ou le Monet qui sommeille en eux… ou parfois, juste le Monet du dimanche ! « C’est une véritable vocation, et rien ne me comble davantage que de voir mes élèves s’épanouir, repousser leurs limites et découvrir la liberté de créer sans contrainte ni jugement », confie-t-elle.




Johnny Dunal - © DR
Johnny Dunal - © DR

7 questions à Johnny Dunal, maire du quartier Busca

L’esprit du quartier ? On a l’impression d’un petit village, une sensation renforcée par la place du Busca, avec sa terrasse, son boulanger et sa pharmacie, où les habitants se retrouvent.


Ses points forts ? Son patrimoine végétal, à la fois public avec le Jardin des Plantes et le Grand Rond, et privé avec des résidences qui abritent des jardins cachés, fait de ce quartier un lieu très verdoyant.


Un lieu ? L’école maternelle Jean-Jaurès, c’est ma madeleine de Proust. C’est l’image de l’école telle qu’on la rêve, telle qu’on l’a imaginée, avec ses vieux bâtiments et ses arbres au centre de la cour.


Un petit plaisir ? Boire mon café ou ma bière sur la terrasse de la Cantine du Busca !


Une couleur ? Le rouge du bitume des pistes cyclables.


Un moment de la journée ? Le matin, lorsque les enfants se dirigent vers l’école en courant, sac sur le dos. L’aspect village est encore plus palpable.


Un projet d’avenir ? Les travaux du rond-point des Français Libres, qui permettront de récupérer l’eau de pluie en l’absorbant par le sol, évitant qu’elle ne finisse dans les réseaux pluviaux ou dans la Garonne. Les végétaux du Busca en profiteront directement.

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