Pour sa grande première dans les habits de directeur musical désigné de l’orchestre du Capitole le 28 septembre, Tarmo Peltokoski est sorti de la Halle aux Grains sous les vivats des huiles, des abonnés et des curieux. Le lendemain, les radios spécialisées parlaient d’« extraterrestre » et de
« prodige ». Si le charme opère à ce point, c’est que le successeur de Tugan Sokhiev ajoute à son enthousiasme et à sa jeunesse (il a 24 ans), une maîtrise, une grâce, des mimiques, un sens de l’humour et du show qui électrisent l’orchestre et emballent le public. Qualités exhaussées par une étrangeté toute finlandaise, qui plane sur sa façon de diriger comme sur cet entretien.
Votre complicité avec l’orchestre a frappé le public de la Halle aux Grains en septembre. On aurait dit que vous ne faisiez qu’un. Faut-il y voir votre marque de fabrique ?
Je ne saurais pas le dire. Je veux simplement apprendre à connaître les musiciens au plus vite et m’en faire des amis. D’abord parce que j’ai envie de me sentir chez moi à Toulouse, ensuite parce que plus nous serons proches et meilleure sera notre musique.
Peut-on diriger un orchestre sans établir de complicité ?
Certains y parviennent, mais ce n’est pas mon tempérament.
La direction d’orchestre est aussi affaire d’autorité. D’où tenez-vous la vôtre ?