Yannick Jauzion a toujours gardé un pied dans le monde agricole. Même au plus fort de sa carrière rugbystique. Trois-quart centre phare du Stade Toulousain et du XV de France des années 1990, celui que ses coéquipiers surnommaient « le Platane » partage aujourd’hui son temps entre la vice-présidence du Graulhet et ses champs de ginseng. Rencontre avec ce géant discret.
Au milieu des 300 brebis de la ferme de ses parents à Vénès, dans le Tarn, Yannick Jauzion est à la maison. La carrure est massive, le regard doux, l’échange facile. Ici, il s’est toujours senti libre. « Quand j’étais jeune, j’aimais jouer dans la nature et profiter de l’espace à la ferme, et des tracteurs ». Pas de télé, si ce n’est pour regarder les matchs de rugby avec son père puisque les copains du village, eux, préféraient le foot. Porté par cette passion complice, il intègre l’équipe de Graulhet à 7 ans, avec tout de même quelques appréhensions : « On me parlait d’école de rugby… Donc au début, je ne voulais pas y aller parce que je pensais que c’était comme l’école. » L’école justement, ce n’était pas vraiment son truc. Encore moins les rentrées, « difficiles parce que j’étais bien en vacances à la campagne ». Sa campagne, il va la quitter sans jamais oublier d’y revenir.
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