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Toulouse : Âme rap

Dernière mise à jour : 15 avr.

Depuis octobre, Toulouse est labellisée Ville créative par l’Unesco, dans la catégorie musique. Distinction obtenue grâce au prestige de ses institutions classiques, à ses salles de concert, ses festivals et ses artistes de renom. Quelle place le rap, genre musical le plus écouté en France, occupe-t-il dans cette mélomanie toulousaine ? Des prémices hip-hop avec KDD jusqu’au phénomène Bigflo et Oli, en passant par l’hyperactive scène underground, Boudu s’essaie à une réponse cadencée avant d’explorer, le mois prochain,

le milieu électro toulousain.


Furax Barbarossa sur la scène du Bikini en septembre 2023 / Photo : Nina LAHYÈNE
Furax Barbarossa sur la scène du Bikini en septembre 2023 / Photo : Nina LAHYÈNE

En 1990, le groupe marseillais IAM sort son premier album Concept. En 91, c’est au tour des Parisiens NTM avec Authentik. Toulouse n’occupe alors aucune place sur la carte de France du rap. À cette époque, Bruno Mallet vient d’être embauché par Sony Music après une carrière d’animateur sur les locales de NRJ et Fun Radio. Il comprend vite que sa maison de disque va lui demander de signer des rappeurs. En 1992, il se rend sous le chapiteau du festival Ça bouge au nord, organisé par Zebda. Il prend « une claque monumentale » devant l’énergie des sept jeunes de KDD (pour Kartel Double Détente), dont Dadoo était le leader. « C’était la version 1990 de Bigflo et Oli ! Frais, léger, dansant et il y avait des textes intelligents. » Danseur et déjà passionné par le verbe quand il vivait à Marseille, Dadoo s’intéresse au rap en s’installant à Toulouse avec sa famille. « À 14 ans, je rencontre un rappeur de Bellefontaine, Skipper Fresh, qui me donne une cassette IAMconcept, un des premiers enregistrements du groupe IAM. Skipper, c’était un jedi du genre, qui a irrigué toute la culture toulousaine.»

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