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Véronique Hallard, Muséographe de l’exposition Air France, une histoire d’élégance

Depuis le 12 février, se tient l’exposition Air France, une histoire d’élégance à L’Envol des Pionniers. Véronique Hallard, muséographe et responsable projets de ce musée, nous en dit plus sur son contenu.


Photos : Rémi Benoit


Pourquoi une exposition sur Air France ?

En partie pour la mémoire. Pendant 70 ans, Air France a occupé les locaux de L’Envol des Pionniers. Des familles entières ont travaillé sur le site. Aujourd’hui encore, de nombreux Toulousains s’en souviennent.


Que peut-on y voir ?

C’est une exposition avec plus de 170 objets, dont des sièges de passagers, des affiches, des uniformes de mécaniciens, du personnel navigant, certains taillés par Christian Dior, et des costumes du musée officiel d’Air France, comme ceux conçus par Christian Lacroix. Des anciens stewards et hôtesses nous ont ainsi prêté leurs tenues personnelles. Il y a également beaucoup de films qui proviennent du service audiovisuel de la compagnie.


Des surprises ?

Oui, de la vaisselle, car la gastronomie a une place importante dans l’histoire d’Air France.


Comment construit-on une telle exposition ?

Cela demande beaucoup de temps, environ un an et demi de préparation, de recherches et une documentation approfondie. Mais pour une exposition de ce type, je ne travaille pas seule. Marie Roussel, cheffe de projet,  a joué un rôle essentiel dans l’écriture. Comme toutes les expositions à la Cité de l’Espace ou à L’Envol des Pionniers, on fait appel à des experts pour vérifier le contenu.


Quelles sont les qualités requises pour être muséographe ?

Lorsque j’ai commencé à concevoir des expositions pour la SEMECCEL (la société qui exploite la Cité de l’Espace et L’Envol des pionniers), il y a 25 ans, aucune formation n’existait. J’ai donc appris sur le terrain, car je suis architecte de formation. Dans ce métier, on se documente beaucoup par soi-même. Vu que l’on me demande de proposer des expositions grand public, je m’assure que mon niveau de connaissances soit égal à ce qu’attendent les visiteurs. Et que le contenu soit accessible pour ne pas tomber dans l’écueil d’une exposition de spécialistes ou d’initiés.

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